24 Mar
24Mar

Un peu de science-fiction… 

     Le soleil éclaire la terre en permanence, comment profiter de son énergie inépuisable en temps réel, sans avoir à la stocker, sachant que le stockage constitue à l’heure actuelle l’obstacle majeur au développement des EnR ?  L’idée est simple, tirons une « ligne électrique » en forme de ceinture autour du globe, au-dessus de l’équateur ; sur cette ligne seront connectées des « méga-centrales solaires ». Ces méga-centrales seront installées dans les déserts tout autour du globe : déserts de l’Afrique (Sahara, Kalahari), du Moyen Orient (Rube el khali), de l’Asie (Gobi), de l’Amérique du nord (Mojave), de l’Amérique du sud (Atacama) et de l’Australie (Gibson). Les centrales « éclairées » alimenteront l’ensemble des réseaux électriques mondiaux (jour et nuit) ; les centrales solaires photovoltaïques seront « excitées » au fur et à mesure de la rotation du jour, les centrales à concentration thermique continueront à fonctionner toute/ou partie de la nuit. Tout au long du cycle de 24H, une partie des centrales solaires installées sera donc en production ; l’électricité nucléaire, l’hydroélectricité, l’éolien seront utilisés à plus faible échelle, comme régulateurs du système. 

Mais… 

     Mais soyons réalistes, ce projet ne peut être réalisé avec la technologie actuelle ; les obstacles sont insurmontables au vu du gigantisme de l’ouvrage : la ceinture doit être dimensionnée pour transiter des puissances de l’ordre de milliers de térawatt sur des distances en milliers de kilomètres ; à l’heure actuelle on sait seulement transiter 1 à 2 gigawatts sur 2000 à 3000 km en courant continu (HVDC). D’autre part, la puissance globale installée devra-t-être surdimensionnée par rapport aux besoins d’un seul hémisphère.

Néanmoins… 

     Néanmoins, des avancées technologiques futures pourraient changer la donne, particulièrement en ce qui concerne le transport de l’énergie en HVDC et surtout des progrès attendus dans la recherche sur les supraconducteurs

Les obstacles aujourd’hui insurmontables… 

     La production mondiale d’électricité en 2021 a été de l’ordre de 3000 GW ; si seulement la moitié (1500 GW) de cette puissance devait transiter par notre « ceinture énergétique », cette dernière devrait être constituée d’au moins 750 lignes de 2 GW. L’autre inconvénient majeur réside dans la grande consommation de matières premières et  de combustibles fossiles, dont les productions sont en  décroissance constante ; par ailleurs, cela est incompatible avec l’exigence de réduire le réchauffement climatique. 

Rendez-vous en 2100… 

     Transition énergétique réussie en 2100 (?), grâce aux supraconducteurs à température ambiante, qui ont révolutionné le transport de l’énergie électrique, au cours du 21ème siècle ; la ceinture énergétique est maintenant une réalité… (on peut rêver pour les générations futures ?).

Commentaires
* L'e-mail ne sera pas publié sur le site web.